Fonds d’infrastructure mondiale Ninepoint

Commentaire de février 2020

Depuis le début de l’année et jusqu’au 29 février, le Fonds d’infrastructure mondiale Ninepoint a affiché un rendement total de 2,53 % comparativement à l’indice MSCI World Core Infrastructure, dont le rendement total était de -2,38 %. Le Fonds a dégagé un rendement total de -3,79 % pour le mois, tandis que celui de l’indice était de -6,55 %.

Le monde a irrévocablement changé depuis notre commentaire précédent. Du début janvier au début février, le marché boursier et le marché des obligations se faisaient une idée relativement bénigne de l’éclosion de la COVID-19. À cette période, le point de vue prédominant marquait l’évènement comme une perturbation temporaire de l’offre, principalement en Chine, qui entraînerait à court terme des diminutions de stocks et des goulots d’étranglement dans les installations de fabrication. Toutefois, selon ce scénario, au moment où l’épidémie serait maîtrisée, un cycle rapide de réapprovisionnement des stocks donnerait un élan économique créant une reprise en « v ». Cependant, à la fin février, avec le nombre de nouveaux cas augmentant rapidement en Corée du Sud, en Italie et même aux États-Unis, les intervenants sur le marché sont devenus plus inquiets des effets d’une perturbation de la demande sur la croissance économique mondiale. Au cours d’une période approximative de six jours de bourse, les marchés boursiers ont subi la correction la plus rapide depuis la grande dépression (une descente de plus de 10 % entre le sommet et le creux) et, au niveau le plus bas de la liquidation, l’équivalent de presque deux années de gains avait été effacé.

Le risque réel pour la croissance économique au cours des quelques semestres à venir, spécifiquement aux États-Unis, est celui d’un changement abrupt dans la confiance et le comportement des consommateurs qui représentent essentiellement 70 % du PIB. Les craintes et la panique causent déjà des scènes d’accumulation irrationnelle (incluant des biens de consommation, des produits nettoyants et des désinfectants) alors que tout ce qui touche aux voyages est, à juste titre, boudé. Pour alimenter la confiance, la Réserve fédérale américaine a annoncé une réduction du taux d’intérêt de 50 points de base le 3 mars, le premier assouplissement d’urgence depuis 2008 et le plus important changement apporté à la politique monétaire en une seule journée depuis dix ans. Peut-être cela aurait-il été suffisant dans une situation de statu quo, mais un autre évènement a touché le marché seulement quelques jours plus tard : l’échec de l’OPEP+ relativement à l’entente pour une réduction de la production de pétrole, déclenchant une chute de 20 % des prix du pétrole brut. Bien que les consommateurs pourraient bientôt voir les prix à la pompe diminuer, des milliers d’emplois sont possiblement à risque et les préoccupations à l’égard du crédit ont une fois encore atteint le secteur pétrolier.

Les signes de stress et la désynchronisation des prix se sont rapidement répandus dans la plupart des catégories d’actifs. Au moment d’écrire ces lignes, les rendements obligataires se sont effondrés (le rendement des obligations américaines à dix ans est tombé en dessous de 0,50 %), la courbe de rendement de deux à dix ans s’est aplatie (juste au-dessus de 10 points de base), les écarts sur les obligations de catégorie investissement ont explosé (à des niveaux inédits depuis 2016), l’indicateur de volatilité VIX a dépassé 60 (un niveau de volatilité jamais vu depuis la crise financière mondiale) et le S&P 500 (comme indicateur de l’ensemble des marchés boursiers) a chuté de près de 20 % (entre son sommet et son creux). Si l’on prend pour exemple les performances du marché au cours des récessions passées depuis 1980, une baisse de 18 à 20 % semble correspondre à une probabilité de récession de 50 à 70 %.

Si l’on considère la réduction du S&P 500 du point de vue de la valorisation et dans l’hypothèse d’une stagnation des bénéfices en 2020 (un premier semestre faible suivi d’une reprise au deuxième semestre à mesure que les effets de l’épidémie s’estompent), le S&P 500 est essentiellement revenu à un multiple de la moyenne à long terme des bénéfices à terme de 16 fois, après des années d’expansion des multiples. Il est intéressant de noter que ce niveau de valorisation coïncide approximativement avec la moyenne mobile sur 200 semaines qui a fourni un soutien solide lors des importantes corrections en 2018, 2016 et 2011. Bien qu’il soit impossible de prévoir la durée de la liquidation, les données historiques suggèrent que nous approchons des niveaux de prix où les marchés devraient entamer le processus de nivellement par le bas.

Après avoir haussé nos positions en liquidités à environ 20 % dans l’ensemble de nos trois mandats à la fin du mois de février, nous sommes maintenant à l’affût de divers signaux et développements éventuels en prévision d’un déploiement prudent et par étapes de certains capitaux. Nous devons voir la Réserve fédérale américaine réduire à nouveau ses taux (une baisse de 50 points de base pourrait se produire à tout moment, mais certainement d’ici la rencontre du FOMC du 18 mars). Nous devons voir une stabilité des marchés du crédit, accompagnée d’un rebond du rendement des obligations du Trésor américain à dix ans et de l’accentuation de la courbe des rendements américains de deux à dix ans. Nous devons voir une réponse fiscale coordonnée de la part du gouvernement américain, incluant une aide relative aux coûts médicaux liés à la COVID-19 et un soutien aux entreprises nationales (peut-être des allègements fiscaux temporaires et un soutien financier pour les congés de maladie payés et le remboursement des dettes). Nous devons constater une diminution du nombre de nouveaux cas de COVID-19 dans le monde ou, à tout le moins, une réponse crédible du gouvernement américain visant à protéger le public de l’infection (un nombre suffisant de trousses de test et un soutien complet aux professionnels de la santé de première ligne stimuleraient certainement la confiance). La liste peut sembler longue aujourd’hui, mais le monde a eu tendance à faire preuve d’une incroyable volonté de s’unir en temps de crise.
Sur une note positive, avant l’épidémie de COVID-19, l’économie américaine semblait être très saine. Le chômage atteignait un creux historique de 3,5 %, les bilans des consommateurs étaient relativement sains, le système bancaire américain était solide, les taux d’intérêt étaient relativement bas et le secteur manufacturier se remettait de toute évidence d’une correction de milieu de cycle. Conformément à notre processus d’investissement discipliné, nous continuerons à nous concentrer sur les entreprises de haute qualité ayant un bilan sain et la capacité d’augmenter leurs dividendes dans le temps. Nos stratégies d’actifs réels, notamment celles liées aux infrastructures et à l’immobilier, continueront à générer de solides rendements ajustés en fonction du risque, étant donné qu’elles combinent la protection des biens durables et la capacité de générer des flux de trésorerie constants et de verser des distributions régulières tout au long du cycle économique.

Sur une base absolue, les secteurs des services publics (+241 pb), des technologies de l’information (+83 pb) et de l’immobilier (+54 bp) sont les principaux secteurs contributeurs du Fonds d’infrastructure mondiale Ninepoint depuis le début de l’année alors que les secteurs des industries (-63 pb), de l’énergie (-42 pb) et des communications (-7 pb) ont été à la traîne du marché.

Sur une base relative, la contribution positive au rendement des secteurs des services publics, des industries, des technologies de l’information et de l’énergie a plus que contrebalancé la contribution négative des secteurs des communications et de l’immobilier.

Notre position est actuellement sous-pondérée dans les secteurs des services publics, de l’énergie, et des industries et de l’immobilier et nous détenons des liquidités beaucoup plus importantes que la normale (environ 20 %) compte tenu de l’incertitude du marché.
Sur le plan des actions, Boralex (+64 pb), Microsoft (+50 pb) et Veolia Environnement (+41 pb) sont les principaux contributeurs au rendement depuis le début de l’année. Parmi les titres les plus à la traîne au cours de la même période, mentionnons Norfolk Southern (-43 pb), Marathon Petroleum (-33 pb) et Exelon Corporation (-30 pb).

En février, nos placements ayant obtenu les meilleurs rendements comprenaient : Boralex (+18 pb), Microsoft (+14 pb) et Mastercard (+6 pb), alors que Norfolk Southern (-40 pb), Sempra Energy (-38 pb) et Marathon Petroleum (-31 pb) ont offert un rendement inférieur.

Au 29 février 2020, le Fonds d’infrastructure mondiale Ninepoint se concentrait sur 25 positions, les 10 principaux placements représentant environ 33,5 % du Fonds. Au cours de l’exercice précédent, 19 des 25 sociétés dont les titres sont détenus par le Fonds ont annoncé une augmentation de leurs dividendes, avec une hausse moyenne de 7,9 %. En utilisant une approche d’infrastructure totale, nous continuerons à suivre un processus d’investissement discipliné, en équilibrant la valorisation, la croissance et le rendement dans le but de produire de solides rendements ajustés en fonction du risque.
Jeffrey Sayer, CFA

 

Fonds d’infrastructure mondiale Ninepoint Rendements Composés¹

1 Mois ÀCJ 3 Mois 6 Mois 1 An 3 ANS 5 ANS Début
Fond -3,8 % 2,5 % 2,5 % 3,7 % 17,3 % 9,5 % 4,9 % 7,8 %
Indice -6,6 % -2,4 % -0,9 % 0,0 % 8,8 % 10,3 % 8,2 % 13,4%

1 Tous les rendements et les détails du Fonds a) reposent sur les parts de série A; b) sont nets de frais; c) sont annualisés si la période est supérieure à un an; d) sont en date du février 29, 2020; e) les rendements annuels de 2011 sont pour la période du 1er septembre au 31 décembre 2011. L’indice est composé à 100 % de l’indice S&P Global Infrastructure TR (dollars canadiens) et est calculé par Ninepoint Partners LP selon les renseignements sur les indices publiquement accessibles. L’indice était auparavant l’indice Macquarie Global Infrastructure 100 (dollars canadiens) depuis la création jusqu’au 31 octobre 2016.

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